Grandes entreprises : la rémunération des dirigeants indexée sur le climat

En France, une nette majorité de grandes entreprises ont inséré une part de variable, liée aux performances environnementales, dans la rémunération des patrons.

Selon le dernier baromètre publié par l’Institut français des administrateurs (IFA), Chapter Zero et Ethics & Boards, 95 % des sociétés du CAC 40 ont intégré au moins un objectif climat/environnement dans la politique de rémunération à long terme (LT) et/ou court terme (CT) de leur CEO.

C’est un chiffre en nette progression par rapport à l’année 2021 qui ne comptait que 87 % d’entreprises engagées en ce sens. 

Plus intéressant encore, les sociétés du CAC 40 ont enregistré une hausse de près de 50 % des rémunérations de CEO indexées sur au moins un objectif climat/environnement à LT et CT (44 % des rémunérations en 2021 contre 63 % en 2022). 

Concernant la typologie des objectifs climato-environnementaux, elle repose fondamentalement sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (objectif présent à hauteur de 55 % chez les sociétés du CAC 40). D’autres sujets sont néanmoins ciblés : la biodiversité, le recyclage, l’économie circulaire, l’efficacité énergétique, ou encore le recours aux énergies renouvelables.

Bien sûr, il reste beaucoup de travail à fournir. Dans son dernier rapport consacré à la gouvernance des entreprises, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a certes reconnu une amélioration générale de la prise en compte des critères RSE, mais elle a aussi constaté le manque de transparence des entreprises quant à l’implémentation et l’analyse de ces paramètres, et surtout le côté « fourre-tout » de certains critères.