Le trading haute fréquence (THF) sous surveillance

Parmi les sociétés de trading ultrapide les plus en vue aux États-Unis, Virtu est pourtant mis en cause par le régulateur boursier local. La firme n’aurait pas correctement protégé les informations confidentielles de ses clients. 

Virtu, le broker global spécialisé dans le trading haute fréquence (THF), fait l’objet d’une enquête déclenchée par la Securities and Exchange Commission (SEC). L’entreprise a perdu près de 10 points sur le Nasdaq à la suite de cette communication.

En effet, le gendarme boursier estime que Virtu aurait trompé ses clients, ne protégeant pas correctement leurs données confidentielles. Notamment vis-à-vis des traders de la firme incriminée. Ainsi, les traders de Virtu auraient pu bénéficier d’informations confidentielles des clients retail pour anticiper des flux de marché et s’en tirer à meilleur compte !  

De leur côté, les dirigeants de l’entreprise réfutent les accusations. Les murailles de Chine ont toujours existé entre les différentes activités. Les clients n’ont donc pu être lésés par une quelconque opération de trading. 

Outre-Atlantique, l’affaire trouve une résonance significative. 

Il faut préciser que Virtu est un mastodonte du trading quantitatif : sa filiale américaine traite à elle seule le quart des ordres de Bourse des investisseurs particuliers aux États-Unis, selon la SEC.

Aussi, le fondateur de Virtu n’est autre que Vincent Viola. Ce milliardaire américain a fait fortune dans le trading de matières premières avant de créer Virtu. Il fut un temps pressenti comme Secrétaire des Armées sous la mandature de Donald Trump en 2017.

Enfin, il n’y a pas que les cryptoactifs dans la vie des régulateurs. Ces derniers gardent le THF dans leur viseur. Les gendarmes boursiers veillent ainsi à ce que l’achat-vente de titres financiers, massif, rapide et automatisé, ne manipule pas le marché au détriment des autres investisseurs.