Produrable : que retenir du salon de l’économie durable ?

Les 12 et 13 septembre derniers, les acteurs engagés dans la transformation sociale et environnementale de notre société se sont réunis. Et les entreprises n’ont pas vraiment brillé par leur activisme.

Placée sous le signe des « Culture(s) », la 16e édition du salon Produrable aura, comme chaque année, réuni un panel diversifié de décideurs, de leaders d’opinion, de chercheurs, et d’observateurs engagés dans les réflexions liées à la RSE. 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les grandes entreprises françaises n’ont pas vraiment brillé par leur activisme. Parmi celles ayant répondu présentes (Bouygues, Lagardère, L’Oréal, entre autres), ce sont à chaque fois les seuls responsables de la RSE qui ont exposé la vision du groupe…

S’il est tout à fait légitime de voir les préposés à la RSE conviés à la grand-messe de l’économie durable, l’absence des patrons ne peut être éludée pour autant. 

Précisément lorsque le thème de la 16e édition invite les acteurs de l’économie à changer de modèles culturels – et donc de culture d’entreprise – pour accélérer le grand pivot social et environnemental de notre société. 

La RSE fait-elle face à un plafond de verre au sein des entreprises ? Possible. 

C’est une compétence sollicitée par de nombreux métiers aujourd’hui. Pourtant, elle peine à faire son chemin au plus haut niveau stratégique des sociétés. Quand bien même quelques progrès sont à noter. 

Pour les chevilles ouvrières du capitalisme durable, il existe heureusement d’autres moyens de faire bouger les lignes. Le changement de paradigme sociétal relève peut-être d’abord d’une prise de conscience collective. 

Par exemple, au sein des entreprises, les salariés représentent une masse critique sensibilisée à la RSE. Aujourd’hui, et demain davantage encore, ils peuvent tout à fait s’opposer aux tentatives de greenwashing de leur entreprise et de ses stakeholders.