CAC 40 ESG, le nouvel indice qui se veut responsable

Le 22 mars 2021, Euronext créé le CAC40 ESG, un indice boursier qui rassemble 40 entreprises françaises avec les meilleures pratique sociales, environnementales et de gouvernance. Cette initiative incarne selon Stéphane Boujnah, président d’Euronext, « une étape importante dans l’accélération de la transition vers une économie durable »

L’indice a été établi sur un ensemble de critères conformes au label ISR et au Pacte Mondial des Nations Unies. Euronext a d’abord sélectionné les 60 plus grandes entreprises françaises (’indice CAC Large 60). Elle a ensuite exclu celles dont l’activité va à l’encontre du Global Compact France. Ainsi, les entreprises faisant l’objet de controverses sont automatiquement exclues (production de tabac, d’armes, d’énergie fossile…). Finalement, Vigeo Eris, une filiale de Moody’s, évalue les entreprises selon une quarantaine de critères directement reliés aux 3 critères ESG et leur attribue une note sur 100.

Conformément à ce principe, certains membres actuels du CAC 40 ne figurent pas dans le CAC 40 ESG. On en dénombre 9 :

• Airbus
• Alstom
• ArcelorMittal
• Dassault-Systèmes
• EssilorLuxottica
• Hermès
• Saint-Gobain
• Thales
• Total

A l’inverse, 9 entreprises qui ne figurent pas au CAC 40 font partie du CAC 40 ESG :

• Accor
• Arkema
• EDF
• Gecina
• Klépierre
• Sodexo
• Solvay
• Suez
• Valeo

Il est prévu qu’une fois par an la méthodologie soit revue selon l’avis d’Euronext, les apports de Vigeo Eris et surtout selon l’évolution des règlementations européennes quant à la finance responsable.

Une question se pose à présent : faut-il investir dans l’indice CAC40 ESG ?

Une étude récente de Pastor et Vorsatz met en évidence une corrélation positive entre la performance financière d’un fond et sa note ESG (attribuée par Morningstar). Les investisseurs auraient donc intérêt à soutenir les initiatives ESG sur le long terme. Pour se faire, l’indice CAC 40 ESG, certifié par Vigeo Eris peut s’avérer utile et guider les investisseurs dans leurs choix. Il permettrait au moins d’éviter d’orienter leur épargne vers des entreprises faisant du greenwashing. Cette pratique se répand de plus en plus, à l’heure où la finance responsable gagne du terrain.