ETF ESG : un placement qui garde la cote

Contrairement à la gestion active, la gestion passive est restée attractive en 2022 avec une collecte nette de 78,4 milliards d’euros en Europe. Cela se justifie notamment par l’appétit des investisseurs pour les ETF responsables. 

Malgré les turbulences rencontrées par les marchés financiers en 2022, les ETF (exchange-traded funds en anglais, ou fonds indiciels cotés) se sont montré résilients puisqu’ils ont enregistré des flux nets de capitaux positifs de 78,4 milliards d’euros, selon le rapport annuel de Morningstar.

Bien sûr, compte tenu de la nature des ETF – répliquer le plus justement possible les variations d’indices boursiers – la valeur de leurs encours a mimé le repli des marchés actions & obligations l’an dernier, observant ainsi une baisse de 7 % par rapport à 2021.

Mais si les ETF ont réussi à attirer de nouveaux investisseurs, ils le doivent surtout à leurs véhicules estampillés ESG (respectant des critères environnementaux, sociaux, et de gouvernance).

En effet, les produits ESG ont représenté 65 % de la collecte de la gestion passive en 2022 – quand bien même les performances globales de l’ESG faiblissaient elles aussi. À titre de comparaison, les ETF ESG ne comptaient que pour 14 % de la collecte en 2019.  

Plusieurs raisons expliquent l’engouement généré par la gestion passive, qui plus est dans sa dimension responsable. 

Il s’agit de placements financiers compétitifs, à la fois disponibles et accessibles à un coût modéré. De par leur niveau élevé de transparence quant à la composition des sous-jacents financiers, ce sont aussi des investissements qui vont séduire une clientèle plus jeune, les millenials. 

Résultat : les grands asset managers (Amundi, BlackRock, etc.) ont fait des ETF un axe de développement majeur de leur activité pour les prochaines années. Ils devront faire avec la concurrence des néobanques et autres fintech qui proposent elles aussi des fonds indiciels cotés taillés sur les exigences des 30-45 ans.