Désolé, notre site n’est pas disponible sur Internet Explorer.
Nous vous invitons à consulter le site Finance Responsable sur un autre navigateur.
En vous remerciant pour votre compréhension,
L’équipe Finance Responsable
Parmi les menaces identifiées par Morningstar, on retrouve le greenwashing et la sous-performance boursière.
Selon Morningstar, conseil en investissement et spécialiste de la recherche financière, plusieurs menaces planent sur l’investissement durable en 2023 : l’anti-ESG, le greenwashing, le déclassement des fonds durables européens, l’absence d’une taxonomie claire sur l’ESG, et la sous-performance boursière.
L’ESG doit faire face à une levée de vents contraires qui pourraient durer. Aux États-Unis, plusieurs voix politiques se sont élevées contre des stratégies d’allocation ne faisant pas du rendement l’ultime priorité des fonds. L’État de Floride a par exemple indiqué qu’il reprendrait une enveloppe de 2 milliards de dollars confiée à BlackRock, accusé de privilégier les enjeux ESG au détriment de la rentabilité.
Le greenwashing, ou écoblanchiment en français, devrait continuer de faire l’actualité en 2023. Si le législateur entend durcir la répression des fraudes de ce type – en atteste la récente promulgation d’une loi punissant l’utilisation trompeuse des mentions liées à la neutralité carbone, les zones grises ne devraient pas s’effacer immédiatement. En particulier du côté des investisseurs individuels, à la fois séduits par les produits responsables mais relativement peu éduqués en matière financière. Les épargnants devront donc être protégés et rigoureusement informés afin d’éviter toute désillusion.
En Europe, un certain nombre de fonds durables seront déclassés. Cela fait suite à l’entrée en vigueur, depuis le 1er janvier 2023, des normes techniques réglementaires visant les fonds des articles 6, 8, ou 9 du règlement européen SFDR. Concrètement, tous les fonds de type article 9 – le niveau d’impact ESG positif le plus élevé – qui auraient été « marketé » à ce niveau d’exigence de manière abusive vont devoir rejoindre les articles 8 ou 6. Il s’agit d’une nouvelle foncièrement positive pour le marché, mais l’année 2023 sera une période transitoire qui connaîtra probablement quelques hésitations, sinon de la confusion.
L’ESG a beau être sur toutes les lèvres des asset managers, le marché manque encore d’une taxonomie claire sur le sujet. L’un des enjeux principaux est celui d’une standardisation des règles internationales pour favoriser la compréhension de l’univers ESG et mieux comparer les produits d’un pays à un autre. Aujourd’hui, le cadre normatif européen SFDR est relativement stable, mais il est bien différent, par exemple, de la taxonomie ESG américaine.
De façon plus indirecte, l’ESG pourrait souffrir de la volatilité des marchés financiers, voire d’une sous-performance boursière en 2023. La situation macroéconomique est toujours délicate en Europe, et rien ne semble amorcer, pour le moment, une courbe positive pérenne.