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Le patron de Lufthansa, Carsten Spohr, estime qu’il lui faudrait la moitié de l’électricité allemande pour verdir l’ensemble de sa flotte.
Voilà une déclaration qui n’est pas passée inaperçue. Carsten Spohr, le CEO de Lufthansa, a expliqué lors de la conférence nationale sur l’aviation à Hambourg que sa compagnie « aurait besoin d’environ la moitié de l’électricité allemande pour convertir en carburant synthétique toute sa flotte actuelle ».
C’est dire le fossé qui existe entre les espoirs d’une industrie aéronautique décarbonée et la réalité du marché de l’énergie.
Les carburants synthétiques, aussi connus sous le nom d’e-fuels ou de kérosène de synthèse, font partie de la grande famille des carburants aériens durables – sustainable aviation fuels (SAF) en anglais. Aux côtés des biocarburants, les plus utilisés aujourd’hui, et de l’hydrogène vert encore au stade de prototype, ils représentent l’avenir de l’industrie à l’aune de sa trajectoire « net-zero » dont l’issue est fixée à 2050.
Au sein de l’Union Européenne, la dynamique de verdissement est déjà en marche. Plusieurs seuils obligatoires de SAF, e-fuels inclus, ont été introduits pour les prochaines décennies.
Malgré cette bonne volonté, un problème d’approvisionnement se pose pour passer à l’échelle. Et c’est ce que le patron du premier transporteur européen regrette. Pour Carsten Spohr, les compagnies devront nécessairement importer de larges quantités d’e-fuels. Une solution pas si évidente à mettre en pratique. En effet, les exportateurs potentiels devront également gérer l’assainissement de leur propre marché intérieur.
En tout état de cause, le chemin sera long. Mais le dirigeant apparaît relativement optimiste. Et puis si cela ne suffit pas, peut-être que le trafic aérien devra aussi ralentir (un peu)…