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L’équipe Finance Responsable
Ce lundi 23 mai, le directeur mondial de l’investissement responsable chez HSBC, Stuart Kirk, a été destitué de ses fonctions, après avoir tenu des propos jugés climato-sceptiques lors d’un entretien pour le Financial Times. Le directeur du groupe, Noel Quinn, avait directement répondu que ces déclarations n’étaient « pas en ligne avec la stratégie d’HSBC », et que leur ambition était « d’être la principale banque menant la transition vers la neutralité carbone ». Une affaire comme celle-ci est loin d’être isolée dans la finance, à l’heure où les autorités financières multiplient leurs initiatives pour combattre le greenwashing.
D’abord, la BCE a annoncé lundi dernier qu’elle allait mener une lutte plus profonde pour l’uniformisation et l’encadrement des critères « verts ». Elle ne cherche pas par là seulement à dénoncer le greenwashing de certains agents financiers mais elle redoute surtout les conséquences financières que peuvent avoir ces agissements de façades. En effet, le marché des green bonds est sous le feu des projecteurs puisque les agents financiers reçoivent de meilleures conditions de financements pour leurs obligations « vertes » que pour leurs obligations classiques. Alors la confusion actuelle, le manque de label et le verdissement de façade de la finance sont plusieurs risques financiers directs ayant un impact fort sur les marchés obligataires.
Au même moment, la Securities and Exchange Commission (SEC) a elle aussi annoncé le durcissement des règles pour combattre le greenwashing. Concrètement, il s’agira de créer « des obligations d’information pour les fonds et conseillers qui se présentent comme concentrés sur les critères ESG », a expliqué le président de la SEC, Gary Gensler. Car jusqu’à maintenant, les « fonds ESG » n’étaient soumis à aucune norme généralisée, un fait dénoncé par des ONG depuis quelques années déjà. Ce flou autour de la question des fonds ESG a ainsi été utilisé de façon trompeuse par les instituions financières. On citera par exemple BNY Mellon, qui a été condamnée à une amende de 1,5 million de dollars par la SEC pour avoir menti à ses clients sur les critères ESG de ses investissements.