Renouvelable : EDF remporte un appel d’offres éolien XXL en Normandie

Grâce à l’obtention du plus gros projet français d’éoliennes en mer, EDF distance la concurrence et accélère sur la voie des énergies renouvelables.

EDF, aux côtés de son partenaire Maple Power, a remporté le quatrième appel d’offres de l’État français pour un parc éolien en mer, lui permettant ainsi de sécuriser un projet d’un gigawatt de puissance au large des côtes normandes. À terme, c’est l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 1,5 million de personnes qui sera assurée.

L’acquisition de « Centre Manche 1 » constitue une nouvelle étape dans le verdissement de l’énergie produite et distribuée par le numéro un de l’éolien offshore en France. Luc Rémont, CEO d’EDF, estime que ce projet est « totalement aligné avec la stratégie du groupe ». 

En effet, il vient compléter son offre d’énergie renouvelable en pleine expansion : c’est le cinquième parc de ce type après la construction des fermes éoliennes en mer de Saint-Nazaire, de Fécamp, de Calvados, et de Dunkerque. Le projet pilote de Provence Grand Large, un parc flottant, est en développement.

Il semblerait que la prédominance d’EDF en France sur le gain de ces appels d’offres étatiques ne soit pas du goût de tout le monde. En l’espèce, la liste des perdants est plutôt longue : Iberdrola, Ocean Winds (Engie et EDPR), Shell, TotalEnergies-RWE, et Vattenfall-Skyborn Renewables.  

Pour la France, il s’agit aussi d’une avancée majeure vers la transition énergétique et l’atteinte de son objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050. En ce sens, il est prévu que 50 fermes éoliennes en mer soient en exploitation d’ici à cette date.  Aujourd’hui, l’Hexagone est nettement en retard par rapport à certains de ses voisins en matière d’offre éolienne offshore. En 2022, la contribution de ce segment au mix électrique national était nulle, alors qu’il représentait le quart du mix électrique danois ou 15 % du mix britannique.